Mais on trouve aussi des habitations très modernes, voire écologiques, comme celle qui, au haut et à gauche du chemin des Bulesses, demande au soleil l'essentiel de son chauffage et récolte l'eau de pluie pour l'usage courant. Quant à la Villa Augusta, construite en 1851 pour la princesse de Liegnitz, épouse morganatique du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (décédé en 1840), elle devint un hôtel sous le nom de Résidence Rive-Reine, puis, rénovée et agrandie par Nestlé, un centre international de formation.
Près du port, le château domine une promenade au cachet romantique. Il fait bon s'y asseoir en sortant du Musée du Jeu et méditer face aux Alpes de Savoie et à la lumière du lac. L'histoire de la forteresse, propriété communale depuis 1979, ne fut pas toujours idyllique et les Guerres de Bourgogne eurent dans la région des répercussions tragiques.
La Tour-de-Peilz fut bien plus tard une terre d'asile pour le peintre Gustave Courbet, impliqué dans un procès ouvert en 1873 contre les sympathisants de la Commune de Paris, pour avoir lancé la proposition de déboulonner la colonne de Vendôme. Courbet meurt à La Tour-de-Peilz le 31 décembre 1877. Sculpteur à ses heures, l'artiste a laissé près de l'église un buste en bronze dédié à la liberté. Un collège et une rue portent son nom.