Par leur situation et leur confort, ils attirèrent longtemps une clientèle cosmopolite et fortunée. Sissi, impératrice d'Autriche, passa au Grand Hôtel de Caux son cinquième séjour montreusien, qui s'acheva tragiquement à Genève par le coup de tournevis d'un quidam qui cherchait la célébrité par n'importe quel moyen.
Les guerres et la crise économique ruinèrent ce développement, mais cette désaffection facilita l'essor d'un tourisme «spirituel»: le mouvement du «Réarmement moral» acquit en 1946 le Palace de Caux puis le Regina et fit de ces hôtels en perdition un lieu de rassemblement pour des délégués venus par milliers du monde entier, dans un esprit de tolérance chrétienne, pour des conférences, des rencontres informelles, voire d'inofficielles négociations de paix.
De nos jours, le Palace est occupé par une école hôtelière et par une exposition qui retrace toute l'histoire de cet hôtel dont la silhouette de château de conte de fées domine la Riviera.
L'hôte de Caux le plus connu fut Claude Nobs, créateur et animateur du célèbre Montreux Jazz Festival. Son chalet a vu passer Miles Davis, Freddie Mercury et bien d'autres stars de la musique et chaque année en juillet il devient un lieu VIP très couru mais bien sûr très fermé.
Caux se situe sur la ligne de chemin de fer qui grimpe aux Rochers-de-Naye, et la route monte jusqu'aux Hauts-de-Caux, parsemés de chalets. Par temps clair, le village offre une vue spectaculaire sur le lac et les montagnes et comme on peut s'y rendre en voiture c'est un lieu de randonnée idéal.